Financement : le contexte actuel entre l'equity et la dette avec Leia Capital & Super Capital

Retrouvez le résumé du webinar organisé par Silvr : « Financement : le contexte actuel entre l’equity et la dette ». Il a rassemblé Clémence Lejeune (business angel, entrepreneure & cofondatrice de Leia Capital), Frédéric Baecke (partner chez Super Capital et cofondateur de Super Capital Leverage) et Pierre Youénou (CRO chez Silvr).

Les 3 intervenants de ce webinar ont échangé sur l’état des financements dans le contexte actuel, notamment entre l’equity et la dette. Déjà, rappelons que dans l’environnement de financement, il n’y a pas que les VC, que la dette bancaire, ou que les subventions et investissements de la BPI. C’est en fait un tissu financier qui doit s’équilibrer selon la taille du business, et ses postes de coûts à adresser.

Retrouvez le replay du webinar ici. Pour le résumé écrit, c’est en dessous.

Qui étaient les intervenants du jour ?

Clémence Lejeune : cofondatrice de Leia Capital et de Sorella Care

Clémence Lejeune a la double casquette d’entrepreneure et d’investisseuse. Elle a cofondé le fonds de business angels Leia Capital qui permet d’investir dans des projets entrepreneuriaux fondés ou cofondés par des femmes. Clémence Lejeune a également cofondé Sorella Care : startup dédiée au health care féminin et à l’accompagnement des femmes dans leurs parcours de soin. Elle connaît donc bien les deux aspects soulevés lors de webinar, à savoir le financement en equity qu’elle a récemment côtoyé via une levée de fonds, ainsi que le non dilutif avec la dette bancaire qu’elle a également contractée.

Frédéric Baecke : partner chez Super Capital et cofondateur de Super Capital Leverage

Frédéric Baecke est partner chez Super Capital et cofondateur de Super Capital Leverage. Super Capital est un groupe de financement 360°, qui accompagne les startups tant sur la partie equity que sur la partie non dilutive : de la pre-seed jusqu’à la série A. La structure aide à activer les bons leviers de financement pour profiter de ces multiples facettes (réseaux bancaires publics, fonds de dette, acteur du RBF)… d’où le 360°.

 

Pierre Youénou : CRO chez Silvr, la startup qui finance les startups

Pierre Youénou est CRO (Chief Revenue Officer) chez Silvr leader européen du RBF présent dans le top 10 des pépites en plein essor dans le classement LinkedIn Top Startups 2022. Silvr vient financer tous les entrepreneurs du digital avec une source de financement complémentaire aux autres qui sont plus traditionnelles. On le verra plus tard dans cet article : pourquoi la notion de projection dans le temps de Silvr a toute son importance ?

1 : Quelle est la situation du marché vis-à-vis de la dette et de l’equity ?

Comment les startups se comportent-elles dans cet écosystème en transition ?

Clémence Lejeune débute par son expérience. Depuis le début de l’année en tant que business angel, elle a traité avec des administrateurs judiciaires (soit les personnes en charge de la gestion des dossiers entreprises en difficulté : celles qui déposent le bilan). Elle a notamment observé vers mai-juin 2022 une hausse conséquente de ces cas de figure. Pourquoi ? Car les startups se manifestent très tardivement, quand leur faible runway n’est plus que de 2 à 3 mois, ce qui ne suffit plus pour que les investisseurs y voient clair.

Le conseil d’expert : pour les startups, mieux vaut prévenir que guérir. Il est préférable de se manifester avant qu’il soit trop tard pour conserver un maximum d’options.

Le constat est similaire du côté de Frédéric Baecke. Depuis cette même période, les prises de contact avec les services financiers s’axent autour des moratoires et des redressements judiciaires, plutôt qu’à la construction des dossiers de levées de fonds dilutives adossées aux financements non dilutifs.

Quel est l’état du secteur financier ?

Le constat est sans appel : les banques ont déjà augmenté leurs taux. Si cette hausse peut être vertigineuse, « avec du recul, ce n’est pas tant une mauvaise chose, car les taux étaient historiquement bas » ponctue Frédéric Baecke. C’est donc le moment de revenir à des taux plus sains pour l’économie

Au vu de ce contexte économique en changement, les marges sont inférieures. D’un point de vue financier : la dette reprend de la valeur. Pierre Youénou rappelle que « le cash coûtait exceptionnellement peu cher ces dix dernières années, avec des vannes grandes ouvertes en 2021 ». Il faut donc réapprendre que cet argent va de nouveau coûter cher.

Le conseil d’expert : réapprendre le fait que « l’argent n’est plus gratuit ».

Alors, qui dit valorisation dit dilution. La baisse des valorisations reflète la nécessité des business à générer des revenus, malgré des marges qui diminuent face à des coûts en augmentation (énergie, supply, dette). Grâce à cela, il est plus évident d’analyser le forecast — ce que le business est capable de réaliser. Cette tendance sur l’anticipation et l’organisation est bel et bien la raison d’être de Silvr et des acteurs alternatifs du marché bancaire : trouver des solutions de scoring tournées vers l’avenir commercial des projets.

2 : Est-ce que les critères de financement ont changé

Les critères de financement n’ont pas changé… Mais les taux se resserrent !

Sur la partie equity, les critères n’ont pas changé. Pour les fonds comme Leia Capital, les analyses business restent les mêmes. En prenant notamment en compte :

  • L’équipe, ses forces et l’étendue de ses compétences ;
  • La taille de marché ;
  • Le produit, son stade de perfectionnement et sa pertinence ;
  • La capacité du business à générer de la traction ;
  • Et l’habilité à pivoter au moment opportun.

Cependant, les attentes liées aux metrics sont revues à la hausse.

La problématique ? Trouver du financement ! Pour ce faire, la tendance de l’écosystème startup est donc de s’organiser autour de la gestion de la trésorerie, avec de nouvelles perspectives dans les business plans. L’inflation sur la valorisation d’avant-crise est redescendue pour donner lieu à des niveaux plus cohérents. « On ne peut plus emballer un projet, une idée, un business plan avec des paillettes : on va regarder le calcul de la marge et les metrics opérationnels ». Alors, on regarde les mêmes critères, mais avec plus d’attention sur les ambitions de financement à court et moyen terme, ainsi que sur la capacité à générer du revenu.

Quels sont les comportements dans les différents schémas de financement ?

Avant tout, qu’on soit en période de ralentissement économique ou non, il faut diversifier ses sources de financement. Aucun ordre de priorité n’est donné. Pierre Youénou parle de son expérience avec les clients financés par Silvr. En règle générale, près de 45 % des business financés en non dilutif avec Silvr ont levé en equity. Cette dilution est complétée par la dette bancaire dans 80 % des cas via des prêts moyen/long terme ou via des facilités de trésorerie (découvert autorisé), et tout ceci même si beaucoup d’entrepreneurs n’osent pas encore s’endetter alors que leur trésorerie le permet.

Alors, par quoi commence-t-on ? Doit-on utiliser une solution de financement pour en activer une autre ?

3 : Alors, comment les startups doivent-elles s’adapter ?

Commençons par pondérer le propos : il faut diversifier ses sources de financement, mais aussi regarder la pertinence selon les besoins et le timing. Le conseil est alors de bien administrer l’equity et le non de dilutif, sans prendre de retard !

Diversification de vos sources de financement

La perception du risque a changé, car on réapprend que le cash a de la valeur. Ce coût se traduit par la dilution pour l’equity et un coût financier pour la dette. Donc, dans ce contexte d’incertitude : il faut conserver, développer et mixer un maximum d’optionnalités, selon la nature de la source. Le cas de figure principal est de dire : dette bancaire et equity sur des postes de coûts moyen/long terme, le reste sur du court terme — notamment avec le RBF de Silvr. Aucune solution de financement n’est meilleure que l’autre, elles sont complémentaires.

Le conseil d’expert : éviter la surdépendance en diversifiant ses partenaires financiers.

Pour Clémence Lejeune, les business angels interviennent avant les VC. Ces deux typologies d’acteurs partagent cependant un point en commun (que la dette bancaire ne partage pas) : la temporalité du rendement. Les VC vont chercher des modèles scalables pour investir sur une prise de valeur long terme : pour mieux revendre ou sortir de la société. D’autres financeurs peuvent chercher cette même valeur, mais en évaluant plus le risque avec une stratégie dividendaire sur le long terme.

Pour convaincre des business angel — qui ont donc l’ambition de sortir suite à une forte croissance du business — il faut préparer son equity story avec une vision plus longue-termiste sur 4 à 5 ans.

Vérification du dossier et de l’equity story

Avant de passer à quelconques opérations de financement. Il faut prévoir différents scénarios de financement notamment en intégrant son cash burn. L’accompagnement par des structures comme Leia Capital et Super Capital est idéal. Grâce à eux, il est possible de garder la visibilité sur le processus de A à Z.

Le conseil d’expert : appuyez-vous sur votre réseau (investisseurs, conseillers) pour mieux estimer la conjoncture.

Alors, bien en amont, établissez différents scénarios dans vos forecasts. Aidez-vous de vos pairs, de leur vision et de votre entourage entrepreneurial pour estimer comment est la conjoncture à un instant t. Super Capital et Leia Capital interviennent aussi ici en partageant leur vaste réseau, en mettant en relation et en accompagnant dans le pilotage de votre projet, de vos démarches évolutives, qui sont parfois risquées et complexes. Il ne faut pas perdre de vue que l’œil des business angels s’aiguise avec le temps et l’expérience : profitez-en !

Anticipez la temporalité des différentes sources de financement

Le mot d’ordre est ici : le timing ! Plus précisément, l’anticipation. Votre projet va vite, mais pas l’accessibilité aux financements. Alors, le timing est essentiel : les banques n’ont pas le temps pour développer ces partenariats à votre rythme, notamment à cause de procédures longues comme les comités de risques. Il leur faut respecter l’ordre des choses pour attribuer les enveloppes de financement aux entrepreneurs.

Le conseil d’expert : affiner ses forecast et prévoir au mieux les coûts adressés.

Pour mieux administrer le dilutif et le non dilutif, il faut précisément modéliser la croissance, ses dépenses en cash et envisager tous les scénarios. Enfin, pour gérer au mieux l’activation des sources dilutives et non dilutives, affinez vos forecast, prévoyez les postes de coûts adressés et gérez votre temps, car l’accès aux financements reste chronophage et fastidieux.

Alors, préparez le dossier de financement de votre business en assainissant sa trésorerie grâce aux solutions Silvr !

Publié en

10/2022

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