Le monde du prêt se réinvente – ce n'est pas un secret. Cet état de fait a déjà été constaté au Royaume-Uni où les prêts alternatifs sont accordés par les "challengers aux banques traditionnelles". Ils représentent désormais 55 % des financements de l’écosystème des PME, ce qui fait du financement alternatif une nouvelle norme à côté de laquelle il ne faut pas passer. L'Europe continentale suit la même tendance avec l'émergence de nouveaux modèles de financement. Parmi ceux-là se démarque le financement basé sur les revenus (Revenue Based Financing ou RBF) qui ouvre la voie à une nouvelle ère pour le financement des entreprises.
Cela étant dit : revenons sur l'histoire du prêt – et le futur du financement avec le neolending, cette troisième génération de financement que Silvr développe en se basant sur les données. Durant son passage au Frankfurt Digital Finance, le CEO de Silvr – Nima Karimi – a pu en parler et détailler les raisons pour lesquelles 2023 allait être l’année qui va marquer un tournant historique pour le prêt B2B.
La première génération de financiers est constituée de banques qui ont une approche patrimoniale : elles financent les entreprises sur la base de leurs bilans. "J'appelle cela financer le passé", explique Nima. Si certaines entreprises d'aujourd'hui n'ont pas de bilans suffisamment gros – elles peuvent néanmoins avoir un gros potentiel de croissance sans être en mesure de présenter les antécédents nécessaires pour obtenir la confiance des institutions bancaires traditionnelles.
Au milieu des années 80, une nouvelle forme de prêt est apparue : le prêt basé sur les actifs. Dans ce cas, les banques se couvrent et sécurisent le prêt avec des éléments matériels – des actifs physiques ou des biens que la société possède déjà. Nima cite en exemple "les sociétés d'affacturage qui financent les factures ou les sociétés de crédit-bail qui financent les machines […] Il s'agit de financer ce que l'on vient de vendre ou ce que l'on vient d'acheter – en d'autres termes, de financer le présent". Cependant, les nouvelles entreprises numériques ont peu d'actifs, ce qui signifie qu'elles ne sont pas non plus adaptées à ce type de dette.
Si la première génération de prêts finançait le passé et la deuxième génération le présent, comment la troisième génération de prêts peut-elle financer l'avenir ?
La réponse se trouve dans les données. Les paiements se sont progressivement faits en ligne, en effet les entreprises numériques créent chaque jour de plus en plus de données. Ces données sont non falsifiables et générées en temps réel. On peut les collecter :
Les neolenders comme Silvr s'appuient sur l'accessibilité croissante de ces données en ligne pour prédire le comportement futur des entreprises. Ces entreprises, souvent des PME, n'ont peut-être pas beaucoup d'actifs ou d'antécédents, mais elles affichent une forte croissance et un grand potentiel. "Nous finançons en fonction de ce potentiel futur, nos modèles prédisent l'avenir en analysant des données commerciales en temps réel", explique Nima.
On a pu constater tous les changements que les néo banques ont apportés à l'industrie financière. Mais pourquoi le neolending sera-t-il la prochaine révolution à bouleverser ce marché en 2023 ?
Pour financer les nouvelles entreprises numériques, il faut comprendre leurs modèles à un niveau granulaire. "Il faut comprendre qu’il peut désormais être bon d'investir dans une campagne TikTok, car elle génère des revenus." C'est quelque chose qu'un établissement de crédit traditionnel va néanmoins considérer comme un investissement risqué – mais chez Silvr, nous pouvons estimer le rendement de ces investissements, et donc leur potentiel.
"Pour financer les entreprises numériques de la bonne manière, il faut parler la même langue", partage Nima Karimi. La souscription basée sur les données est la solution la plus adaptée aux entreprises d'aujourd'hui, car les neolenders comme Silvr parlent ce langage : celui de l’utilisation de la donnée en temps réel sur les flux de trésorerie, les paiements et les commandes. La connexion à ces données via des API sécurisées permet une analyse instantanée des performances de l'entreprise - c'est pourquoi l'obtention d'un prêt peut se faire en 24 heures seulement, et que le refinancement est beaucoup plus facile.
Un prêt n'est pas seulement une somme d'argent - c'est un ensemble complexe de conditions, d'engagements et de clauses ; il s'agit aussi de la manière dont l'argent est transmis et de la rapidité du service. Pour créer le meilleur service, la transparence est essentielle : lorsque les entreprises demandent un financement et se connectent à Silvr, tout est clair. Sur la base des données en temps réel, nous pouvons proposer les meilleures conditions de remboursement d'un prêt qui conviennent le mieux à une situation de trésorerie particulière à un instant T. Les neolenders servent les entreprises à tous les stades de croissance.
En Europe, plus de 10 000 entreprises évoluent dans l'écosystème numérique. Pourtant, seule une infime minorité tombera dans l'œil et le portefeuille d'un fonds de capital-risque. Mais toutes les entreprises méritent de se développer, même si ce ne sont pas de futures licornes.
En outre, même les entreprises non numériques du passé se numérisent rapidement. Nima en prend pour exemple : "même le boulanger au coin de votre rue commence à utiliser des logiciels pour collecter les paiements et maintenir une relation commerciale avec ses clients".
Ainsi, lorsque nous parlons de néo prêt, nous ne pensons pas seulement au financement des entrepreneurs exclusivement numériques, mais aussi au financement de l'ensemble de l'économie qui se numérise progressivement et qui a besoin d'outils de financement appropriés.
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Publié en
03/2023
Par
Antoine
Silvr booste la croissance des entreprises
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